Le temps. Un insaisissable, irrattrapable, impitoyable? Ou un adoucissant qui polit les angles les plus saillants ? Y a 3 jours, j’ai eu tuit-tuit and et je me trouve vachement plus mieux que quand j’avais 20 ans.
Samedi 13 mai 2023
J’ai encore mal aux cheveux de ma soirée de mercredi. Cela a pourtant commencé très discrètement le matin avec les quelques collègues au parfum me murmurant « Joyeux anniversaire » entre deux meetings.
Je me suis dit, si ça reste comme ça, ça m’arrange, car pas le temps de penser à une quelconque futilité dans une journée aussi chargée. Puis, un post-it-cœur « Joyeux anniversaire » sur mon écran d’ordi. Puis, un gros hug en plein milieu de l’open-space. Puis, une cascade de « Je ne savais pas : joyeux anniversaire !!! ». Et la chanson consacrée entonnée par toute la smala dans la cuisine.
- Tu vas fêter ça, quand même ?
- Euh non…
- Un verre avec nous ce soir, au moins ?
- Euh… d’accord.
Et quelques Spritz St-Germain plus tard, certainement trop nombreux pour mon estomac à jeun, je me suis retrouvée dans le dernier métro à comater en mode dolmen sur mon strapontin.
- Ça va, Madame ?
- Voui, chui fatiguée.
- Y a que la fatigue ?…
Ducon. Bref, vomi un peu en rentrant, dormi quelques heures pour recavaler au boulot pour une nouvelle journée ultra-chargée, ponctuée qui plus est, par une Office Party avec la troupe de VIP américains.
Suis descendue trois fois de la rame. En PLS sur le quai. A 9h du mat, ça la fout bien.
J’ai skippé l’Office Party vers 21.00. SMS de Big Boss :
- Tu es partie ?
- Oui, je suis épuisée.
- Désolé pour insister lourdement sur la machine à kfe. Je tenais à te remercier pour tout ce que tu as fait par ailleurs, je sais que ça représente beaucoup de travail. Bonne nuit.
Et moi qui pensais me prendre une avoinée pour être partie comme une voleuse…
Bon, voilà. Le crû-anniv 2023 était très sympa. Et au final, bien moins mouvementé que le crû 2022. Y a un an, je me tapais les 300 miles de Kalispell à Bozeman pour catcher mon avion de retour en France. J’avais un steak sur le genou, une épaule endolorie, un estomac en vrac et les oreilles farcies des jurons et autres borborygmes de mon voisin de motel aux parois plus fines que du PQ. Et l’intention de faire une croix sur ces grands voyages toute seule avec ma fibromyalgie.
11.15. Suis moulue. Ça m’arrive quasiment à chaque week-end, ces temps-ci. Mes semaines sont tellement chargées, je me demande d’ailleurs comment je parviens à tenir. C’est surtout, lorsque je m’arrête disons un week-end prolongé, pour raccrocher les wagons en rentrant que c’est dur.
Faut pas que je prenne deux semaines de vacances, sinon je ne reviens pas.