Mais aussi exabyte, zettabyte, yottabyte et brontobyte. Nouveaux mots dans mon vocabulaire qui me font hurler de rire. Merci, Sean.
Vendredi 30 décembre 2022
Sean que j’ai vu donc la semaine dernière. Deux fois. Comme il était de passage à Paris pour le boulot, on s’était dit que ce serait bien de se revoir. Du coup, rassemblement du Scoobigang originel dans un restau argentin (juste après la Coupe du Monde, fallait bien montrer que l’on n’était pas si mauvais joueurs que ça hahaha).
Ce fût étrange et pourtant formidablement réconfortant de tous nous retrouver comme au bon vieux temps. Cette complicité évidente qui a toujours été notre ciment, est revenue en une fraction de seconde, comme si l’on s’était quitté la veille. Et les rires ! A s’en faire péter les côtes. Au sens littéral pour moi, vu que j’avais déjà bien morflé à cause de la toux de ma grippe.
Et Sean et moi avons fait une redite le lendemain soir. On a beaucoup parlé. De sa vie, de la mienne. Evoqué aussi des souvenirs de notre vie ensemble… Puis, tout naturellement, on s’est remis à échafauder les extravagants projets purement théoriques dont nous seuls avions la patente, des discussions qui, à l’époque, pouvaient durer des heures, voire des jours…
« Si tu lâches une patate et une fourmi d’une hauteur de 10 mètres, pourquoi la patate s’écrabouille en touchant le sol et pas la fourmi ? » Ce jour-là, j’avais appris les notions de densité, de masse et de vitesse. Puis est venue la valise auto-propulsée sur coussin d’air. Et la poubelle qui s’auto-trie. Et le sac-à-mains lévitant qui nous suit partout grâce à une puce GPS. Bon, pour tout ça, y en a qui appellent ça un boyfriend. No comment.
La semaine dernière, on s’est mis sur le projet de recycler sans polluer les cartes électroniques des téléphones portables. A part en œuvres d’art, rien de probant n’est sorti de notre conversation. Mais bon, ça nous a bien tenu deux heures, avec certes, digression à tout va. C’est comme ça qu’on en est venus à parler fibre optique de la mort et des milliards de milliards de bytes qui voyagent dans une fibre plus fine qu’un cheveu, les fameux petabytes…
J’ai toujours aimé ces conversations pas si décousues que ça, ces brain-storming d’où parfois fusent des idées pas si bêtes. Sean, ma caution scientifique, mon garde-fou, d’un optimisme placide, un brin utopique et pourtant si pragmatique : merci d’avoir à nouveau élargi mon champ de pensée.
Merci surtout d’être venu et d’être en quelque sorte encore là pour moi.
15.00. Autant hier j’ai bossé un peu en remote, autant aujourd’hui c’est mort de chez mort. Pas un mail, pas un Teams, pas même un bip de mon agenda. Bon, ça m’arrange, je vais pouvoir préparer tranquillement les festivités de ce week-end. Qui commence ce soir.
J’ai ressorti mon vieux concept du SRF (Sans Réveillon Fixe) de derrière les fagots où il prenait la poussière depuis des lustres, en parlant réveillon avec Mimine la semaine dernière au restau argentin. Mais tout s’est décidé bah hier. Branle-bas de combat mais surtout : quel thème pour ce réveillon de dernière minute ?
« Cooking the less possible » semble nous plaire à l’unanimité. Mais dans les faits, va-t-on vraiment oser les frites au four Mac Cain, les huîtres gratinées Picard et la salade de fruits St Mamet ?…
Du coup, on en parle ce soir et demain matin on fait le marché ensemble. Sounds like a plan.
J’avoue, j’ai émis au début quelques réserves sur le fait de passer le réveillon, censé être festif, en tête-à-tête avec Yang et Mimine. Pas envie de me retrouver au milieu du champ de tir s’ils décident d’ouvrir les hostilités, comme cela a été un peu le cas la dernière fois qu’ils sont venus dîner à la maison en avril dernier. Je m’étais retrouvée bien embêtée entre les provocations délibérées de Yang et les ripostes cinglantes de Mimine, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire ni où me mettre.
Ils ne vont toujours pas bien. Je dirais même que c’est pire, style guerre froide mais bouillante derrière leurs semblants de barricades respectives. Enfin, de ce que m’en confie Yang. Parce que je n’ai pas trop eu de communications avec Mimine depuis un bail, à part la semaine dernière.
Bref. J’en ai touché trois mots à Yang qui m’a promis qu’ils allaient bien se tenir. Je l’espère, pour tout le monde. Mais malgré cela, je suis heureuse de les voir. J’étais partie pour réveillonner comme à Noël, c’est-à-dire en boule devant la télé, mais la perspective de festoyer comme tout le monde me plaît bien finalement.
Comme ça lundi au bureau, quand on me demandera comment s’est passé mon réveillon, au lieu de dire « Bah… pourri » je pourrai me targuer de ce dont tout un chacun se targue un 2 janvier : « Super ! Trop mangé, trop bu, j’suis morte ! »
Bon allez hop, je vais faire la chambre des invités. Dans le fourbi de Shushu. Ah Shushu… Depuis qu’elle est partie y a 10 jours, comment dire, je respire, je revis ! Je rentre le soir et je retrouve tout comme je l’ai laissé en partant le matin et quel bonheur, plus d’odeurs d’oignon, de poisson pourri ou de punaise écrasée !
Je redoute son retour. Surtout qu’on a échangé quelques propos un peu amers juste avant qu’elle ne parte, moi :
- J’ai l’impression que tu ne te rends pas compte que tu vas devoir partir bientôt. Tu rentres de Taïwan le 23-24 janvier, cela te laisse une semaine derrière pour faire tes cartons… D’ailleurs, je vais commencer à emballer quelques-unes de tes affaires pendant que tu seras partie, j’espère que tu n’y vois pas d’inconvénient.
- Tout d’abord merci pour ton accueil pendant ce temps-là, ça m’a bien dépanné pendant le 1er trimestre. Peut-être par manque de places communes dans l’appart, tu n’es pas à l’aise avec une coloc…et moi je n’ai pas senti très à l’aise de l’ambiance des fois… (tu l’as dit, bouffi) en tout cas c’est la première fois tu fais la colocation donc grand merci pour ton effort.
Ce dernier temps, je suis totalement dans l’énergie de concerts et des élèves, d’ailleurs je suis toujours en préparation pour mon absence un mois, maintenant pour mon départ le 21, depuis 4 ans c’est énorme, en plus avec le stresse de l’administration….tu peux imaginer, je n’avais pas assez de temps et d’énergie de commencer les cartons. Je vis dans le présent… (pas dans le mien, hélas)
Merci d’avoir proposé de l’aide. Mais, par réponse à ton message, je ne sens pas à l’aise à l’idée que tu vas faire les cartons ici sans mon présence, j’essaierai au maximum à mon retour de ranger et trier, je préfère que tu ne touches pas et rangerai mes affaires, ça prendra un peu de temps.
En fait, à mon retour je dois encore faire des cours et remplacement jusqu’aux les vacances scolaires d’hiver commencera vers le WE du 11 février, j’espère tu pourras me laisser un peu plus de temps, comme j’ai bien expliqué il y a un mois. Notre rythme dépends vraiment de calendrier scolaire (surtout zone B).
J’attends toujours une réponse de la part d’une amie qui proposer une sous location mais je dois la relancer, elle est en voyage au Brésil avec son fils en ce moment. J’espère pouvoir passer de temps l’esprit tranquille ce mois-ci car j’ai vraiment pas mal de stresse ce dernier temps. Je te souhaite bonne semaine et santé et beau temps pour cette période.
- Je comprends. Mais mon amie emménage le week-end du 4 février, on était d’accord sur cette date que je ne peux pas repousser. Si tu n’as pas de solution d’appart d’ici là, il faut penser au garde-meubles en attendant. Donc on vise le samedi 4 février où je pourrai bien sûr te déménager. Je n’emballerai pas tes affaires, entendu, mais je rassemblerai les affaires de la cuisine dans ta chambre, tu feras comme tu veux en rentrant.
Non mais oh. Je sens bien qu’elle va rentrer et faire comme si de rien n’était jusqu’au dernier moment… Mais si le week-end du 28-29 janvier je ne la vois pas faire ses cartons, je vais lui ruer dans ses brancards. Punaise, je vais compter les jours !
Tiens, allez j’ouvre les paris du nombre de messages de Bonne Année que je vais recevoir. Chaque année, le nombre baisse, 2 ou 3 l’an dernier je crois. Je me plains sans me plaindre, car je ne suis pas une serial-textoteuse du Nouvel An. Mais bon.
Bradley peut-être ? Il en serait capable. Je ne sais pas quand on va se revoir lui et moi, SI on va se revoir déjà et j’avoue que cela me passe un peu au-dessus des oreilles. C’est ça, foncièrement je m’en fiche. J’en ai parlé il y a deux semaines à Nénette qui m’a répondu avec sa gouaille légendaire :
- Mais il a toujours été comme ça, Bichette ! Déjà il y a 20 ans, il s’est barré, il est revenu, il s’est re-barré, bref, dès qu’il sent les contraintes, il fuit. Allez hop hop hop, next ! Alors y a de la chair fraîche à ton nouveau taf ?
- Euh… voui… Un surtout, très beau mec, très sympa, batteur dans un groupe de métal, du coup on parle beaucoup zik tout ça, mais y a 2 problèmes…
- Quoi ? No zob in job ?
- Non, enfin oui, mais non. Le premier problème est qu’il s’appelle Kevin pour de vrai.
- Oups.
- Et le deuxième problème, c’est qu’il a 30 balais à tout casser !
Yep. De la chair bien trop fraîche pour Bibi. (sigh)
Du coup, je sens que je vais bien galérer demain soir et pour mon bilan 2022, et pour mon prévisionnel 2023. Et au lieu des bonnes résolutions de circonstance, si, comme le suggère Mimine, on ne disait qu’un seul mot ?
Vais-je oser « petabyte » ?…