Journal d’une confinée autopsiée analysée…
« Car je ne sais pas moi-même ce qui m’attend au bout de la route. Si même j’y parviendrai »
Quand le confinement a été annoncé, j’ai eu besoin de me remettre à écrire. Comme j’allais avoir beaucoup de temps libre, ça tombait bien. J’ai alors commencé un truc mi journal de bord, mi journal intime sans but particulier. Mais il est apparu très vite que mes mots avaient peut-être vocation à être lus par d’autres personnes que ma meilleure amie. Voire d’inspirer certains à emprunter le même chemin ?…
Ainsi, j’ouvre ma vie comme un médecin-légiste ouvrirait mon corps : je farfouille, je m’interroge, je tire des conclusions… J’écris comme je le ressens, sans filtre et sans compromis. Même si les premiers retours jugent mes écrits courageux, émouvants et drôles, ils sont sans nul doute durs aussi, crus et quelque peu dérangeants. Si je ne suis pas complètement sincère, quel intérêt ?
J’aimerais que mon histoire, mes pérégrinations spirituelles, mes errements amènent à faire réfléchir. J’aimerais lire d’autres dissections d’âme, d’autres drames, d’autres espoirs pour voir s’il y a pire que moi, s’il y a mieux, si j’ai raison de continuer de croire en l’espèce humaine ou si je dois me faire greffer une paire d’ailes tout de suite pour devenir cette oie sauvage qui, haut dans le ciel, survole la miséricorde sans plus jamais la toucher.
SAISONS
Derniers épisodes
Bichette 2.0 [reboot]
We live our lives out of chaos, of hope, of love.
Le chaos, beaucoup. Un peu plus d’un an de silence, ma vie, pourtant, ne s’est pas mise sur pause. Loin de là. J’en ai fait, des tours dans mes chaussettes en pérégrinant dans toutes les galaxies imaginables !
Jusque dans mon cher Montana où j’ai vécu, je crois, un des voyages les plus calamiteux de toute ma vie et dont je porte aujourd’hui encore les cicatrices, au sens propre comme au figuré.
De ma joyeuse bande de copains-collègues et de nos turbulents happy hour, de mes dates plus lamentables les uns que les autres qui font au moins hurler de rire les fameux collègues, de ma chasse au job et de mes entretiens où j’ai dû laisser tomber mon ineffable honnêteté et apprendre à raconter des cracks avec aplomb, du terrible accident dont j’ai été témoin il y a deux mois et du PTSD que j’ai subi, de mon inexplicable décision de prendre une coloc, du désastre attendu, de mon manque de Maman, encore et toujours, de mes rêves extravagants et pourtant si réalistes, les mots sont revenus.
Une rivière tarie qui devient torrent. La fonte des neiges !
De flashback en instants T, de pur bitchage jubilatoire en questions existentielles, d’épanchage analytique en brèves de comptoir, ma vie, ma survie, mon errance et mon espoir en béton armé.